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Jeu en défense
Le jeu en défense est sans doute plus difficile que celui du déclarant.
Le jeu en défense est beaucoup plus difficile pour chaque défenseur que le jeu du déclarant qui a un avantage important : Il est seul aux commandes avec les 2 mains qu’il contrôle.
Chaque défenseur voit bien deux mains mais il est seul au commande de son jeu. Le déclarant voit plus facilement la ligne de jeu qu’il faut suivre que les défenseurs.
Améliorer son jeu en défense est d’autant plus important qu’en moyenne on joue deux fois plus en défense qu’en face du mort.
Le jeu en défense est un aspect du bridge où les techniques sont moins claires : il faut s’adapter en cours de jeu sans toujours savoir ce que le partenaire détient ni connaître le plan de jeu du déclarant.
C’est de première importance d’avoir avec son partenaire une méthode de jeu des cartes bien élaborée (appel, compte, préférence).
Compter, compter, compter …
Bien jouer en défense nécessite un fort degré de concentration et de la pratique. Regardez dans le programme tous les aspects qui sont couverts pour le jeu en défense. Vous verrez en particulier les “3 C” : Compte des levées du déclarant, Compte des points du déclarant, Compte des cartes de chaque couleur de la main du déclarant.
La combinaisons de ces “3 comptes” permet d’avoir la vision la plus exacte possible des mains cachées y compris celle de son partenaire. C’est grâce à cela qu’on peut mettre en place une stratégie de défense.
C’est cette approche, combinée à une bonne connaissance des probabilités, que les champions utilisent ; ce qui fait dire d’eux qu’ils savent en général après 2 ou 3 plis comment sont très probablement distribuées toutes les cartes et qu’ils donnent l’impression de jouer à jeux ouverts.
Un exemple
Dans un contrat à SA vous avez D 8 6 5 et au mort il y a 7 2, et par les enchères vous savez que le déclarant n’a pas 5 cartes dans cette couleur.
Vous avez entamé le 5 en 4ème meilleure. Votre partenaire joue le 10 et le déclarant prend du Roi.
Les cartes invisibles sont A V 9 4 3. Vous pouvez déjà dire que votre partenaire n’a pas le 9 sinon il l’aurait joué à la place du 10, qu’il a le Valet, le déclarant ayant pris l’entame du Roi, et qu’il n’a pas l’As sinon il l’aurait joué au lieu du 10 pour rejouer de la couleur.
Dès l’entame vous avez déjà une bonne idée des mains cachées dans cette couleur : AR9(x) soit déjà 7 points chez le déclarant et V10x(x) chez votre partenaire.
Dans le même temps votre partenaire va savoir que vous avez le 8 et un honneur mais probablement pas AD5(x) car vous n’auriez pas entamé du 5, donc que vous avez D8(x)5.
Dans ces conditions la défense peut tout de suite comprendre qu’en rejouant de la couleur elle libérera 2 levées. La seule question qu’on doit se poser à ce stade c’est “qui des 2 défenseurs devra être en main à la 4ème carte – si chacun d’eux a 4 cartes dans la couleur” – afin de choisir la bonne carte de relance quand la défense reprendra la main.
Cet exemple simple illustre bien que l’analyse des cartes invisibles peut donner dès le premier pli des indications précieuses sur le compte des points, le compte des levées du déclarant, et sur la forme des mains.
Je comprends qu’on peut trouver cette réflexion un peu compliquée, mais à l’usage cela devient assez automatique.
Le programme complet
Les cours sur la défense avec tous leurs exercices pratiques sont un excellent entraînement pour acquérir cet automatisme nécessaire au jeu performant.
Programme complet détaillé ici